Danièle Saint-Bois
Julliard, 2015
Danièle Saint-Bois nous balade dans un dédale de sosies. La lectrice (moi) s’y perd avec délice entre deux consultations d’ouvrages déprimants sur les innombrables drames de notre planète épuisée !
Ciel… Qui est donc assassiné par Saint-Bois ? Ciel… À qui appartient ce foutu bras dont les obsèques sont grandioses ? À une vraie ou à une fausse comédienne ? Et si c’était une fausse vraie ou l’inverse ? De page en page, l’écrivaine réjouie vole au secours de son thriller-délire sans queue ni tête, faisant à l’occasion des têtes à queues pertinents.
On y fréquente du beau monde : Comencini frôle Olof Palme ou le contraire. L’auteure en personne y fréquente même son ancien pseudo Angela… Que voulez-vous, la vie n’est que du cinéma !
L’insatiable Saint-Bois explose au passage en de multiples colères contre toutes les pollutions et pourritures politique, économique, éditoriale, journalistique… Une rage inépuisable qui annonce probablement plusieurs tomes ultérieurs à ce drôle de polar.
Jane Hervé