Emily Gravett
Éditions Kaléidoscope, 2020
Traduit de l’anglais par Rosalind Elland-Goldsmith
Un couple de pies, Meg et Ash, fabrique un nid. Elles remplissent leur nid de tout ce qu’elles trouvent et dont elles pensent que leurs oisillons auront besoin : des horloges à coucou, des chaussettes, des pinces à linge bleues assorties aux œufs, un ourson, des vélos, une voiture… Ce n’est jamais assez pour leur progéniture adorée et peu à peu le nid se remplit, se remplit, se remplit et… CRAC !
Elles pensaient ne pas en avoir assez alors qu’elles avaient déjà accumulé beaucoup trop de choses, sans utilité pour des pies. Finalement, avec l’aide des insectes et autres animaux, iels se répartissent tous les objets : les minis chaussettes feront des couchettes parfaites pour les souris et le coucou un abri idéal pour les oiseaux plus petits. Jusqu’à ce que Meg et Ash retrouvent, enfin, leur nid originel contenant leur plus beau trésor : des oisillons !
Superflu est une jolie fable sur les dérives de la société de consommation et sur la publicité qui crée chez nous des besoins superflus et sans nécessité. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les pages de fausses publicités que l’on retrouve en 2e et 3e de couverture, et puis tout au long du livre (je vous laisse découvrir ça par vous-même !).
Les illustrations sont très colorées et expressives. Elles fourmillent de détails, ce qui donne envie de s’attarder quelques minutes sur chaque page et d’observer.
J’ai apprécié le fait qu’à aucun moment Emily Gravett n’emploie de ton moralisateur ; le texte et les dessins parlent d’eux-mêmes et chaque enfant en tirera les conclusions qu’iel veut. Bravo aussi à la traductrice qui réussit à conserver les rimes qui ponctuent chaque page, ça rend le texte d’autant plus dynamique et en harmonie avec les dessins.
Je terminerai – à la manière d’une publicité (non-mensongère, bien sûr) – en vous disant : « Envie de sensibiliser vos tout-petits à l’écologie et aux problèmes de la surconsommation ? Superflu est LE livre qu’il vous faut ! »
À lire dès 3 ans.
Laureen