Quoi de neuf dans les pensées et mouvements écologistes depuis 10 ans?
Invité.es
Christophe Bonneuil (animation) est historien des sciences et directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’EHESS. Il dirige et a fondé la collection Anthropocène. Fidèle du festival, il est déjà venu plusieurs fois pour nous présenter son travail. Il est également membre du comité de rédaction de la revue en ligne Terrestres.
Philippe Descola est anthropologue, ses recherches de terrain en Amazonie équatorienne, auprès des Jivaros Achuar, ont fait de lui une des grandes figures américanistes de l’anthropologie.À partir de la critique du dualisme nature/culture, il entreprend une analyse comparative des modes de socialisation de la nature et des schèmes intégrateurs de la pratique : identification, relation et figuration. Il était professeur honoraire du Collège de France de 2000 à 2019 de la Chaire d’Anthropologie de la nature.
Ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie, Alessandro Pignocchi s’est lancé dans la bande dessinée avec son blog, Puntish. Dans ses BD, il décrit un monde où l’animisme des Indiens d’Amazonie est devenu la pensée dominante, et où un anthropologue jivaro tente de sauver ce qui reste de la culture occidentale.
Les livres
Nous avons mangé la Terre
L’événement anthropocène
Nous avons mangé la Terre
L’événement anthropocène
Nous avons mangé la Terre
L’événement anthropocène
Nous avons mangé la Terre
L’événement anthropocène
Inspiré du documentaire L’homme a mangé la Terre, réalisé en 2019 par J.-R. Viallet, dont il reprend la voix-off, ainsi que du livre L’événement anthropocène : la Terre, l’histoire et nous de C. Bonneuil et J.-B. Fressoz, l’ouvrage traite de la crise écologique causée par l’activité humaine, des risques qu’elle présente et des solutions pour la résoudre.
Ethnographies des mondes à venir, Philippe Descola, Alessandro Pignocchi (2022)
Au cours d’une conversation très libre, Alessandro Pignocchi, auteur de BD écologiste, invite Philippe Descola, professeur au Collège de France, à refaire le monde.
Nous ne sommes pas seuls : politique des soulèvements terrestres, Léna Balaud, Antoine Chopot (2021)
Un traité d’écologie politique terrestre qui propose de nouveaux horizons pour agir avec la nature contre ceux qui la détruisent. Les auteurs citent ainsi en exemple des paysannes disséminant des graines de plantes résistant aux herbicides dans des monocultures d’OGM ou des naturalistes qui invitent un couple de balbuzards à protéger un fleuve menacé par un projet inutile et imposé.
Une écologie décoloniale : Penser l’écologie depuis le monde caribéen, Malcom Ferdinand (2019)
Un plaidoyer qui invite à penser l’écologie à partir d’une région où les impérialismes, les esclavagismes et les destructions de paysages lièrent les destins des Européens, des Amérindiens et des Africains. L’auteur propose une écologie faite de rencontres, préservant les écosystèmes autant que les dignités afin de créer un avenir dans un monde commun.
La condition terrestre : habiter la Terre en communs, Sophie Gosselin, David Gé Bartoli (2022)
S’appuyant sur des situations et des expériences concrètes, les auteurs proposent des solutions pour faire face à la crise écologique. Des montagnes andines de Bolivie à la Nouvelle-Calédonie en passant par le fleuve Elwha aux Etats-Unis, ils explorent les processus cosmopolites et les inventions institutionnelles qui redonnent à des communautés les moyens de redevenir terrestres.
Sources textes et images : Felipé, Seuil, Wikipédia et Electre