Dimanche 6 octobre
14h30 – 16h
Salle des mariages
Les interventant.es
Jean-Baptiste Fressoz
Jean-Baptiste Fressoz est un historien des sciences, des techniques et de l’environnement. Après avoir été maître de conférence à l’Imperial College de Londres, il est maintenant chercheur au CNRS, enseignant à l’EHESS et à l’École des ponts et chaussées. Il a déjà publié au Seuil L’Apocalypse joyeuse, Les Révoltes du ciel (avec Fabien Locher), et L’Événement anthropocène (avec Christophe Bonneuil).
Aline Nippert
Aline Nippert est journaliste scientifique. Spécialisée sur les enjeux de décarbonation et les stratégies de procrastination du monde de l’industrie, elle suit les évolutions du secteur de l’énergie pour la presse professionnelle, la presse de vulgarisation scientifique et la presse grand public. Son enquête a été cofinancée par la bourse d’investigation européenne dédiée aux enjeux environnementaux du JournalismFund. Elle vit et travaille en Seine-Saint-Denis.
Daniel Tanuro
Daniel Tanuro est ingénieur agronome et environnementaliste, il a fondé l’ONG Climat et Justice sociale. Dix ans après le succès de L’Impossible Capitalisme vert (La Découverte, 2010), il prolonge et actualise sa critique du productivisme en échafaudant les bases doctrinales et programmatiques d’une alternative écosocialiste.
Anthony Laurent (animateur)
Après des années d’études de sciences naturelles à l’Université de Franche-Comté, à Montbéliard (Doubs), Anthony se tourne vers le journalisme scientifique. Deux années de formation à l’Université Paris 7-Denis Diderot l’ont ensuite conduit à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) où il obtient un Master de sociologie, histoire et philosophie des sciences au Centre Alexandre Koyré. Anthony s’intéresse notamment à la place de la technique dans la société contemporaine au sein de l’association Technologos.
Les livres
Les catastrophes environnementales sont là, indubitables. Face à elles, quelle écologie construire, quelles alliances développer, quelles actions collectives mettre en œuvre ?
Dans ce livre d’entretiens, Daniel Tanuro, ingénieur agronome et militant écosocialiste, répond aux questions d’Alexis Cukier et de Marina Garrisi. Il propose un diagnostic limpide, des analyses tranchantes et des propositions radicales en vue d’une révolution écologique et sociale. Apports et limites des rapports du GIEC, derniers développements des luttes écologistes (par exemple des Soulèvements de la Terre), transformations du capitalisme et de l’impérialisme, débats au sein du marxisme écologique, enjeux écologiques du syndicalisme, programme de transition écosocialiste… sont expliqués et analysés avec une grande clarté.
Cette introduction à l’écologie et au marxisme contemporains rend accessible et prolonge les réflexions de l’auteur sur l’impossibilité d’un capitalisme vert et sur la stratégie pour une écologie à la hauteur des défis du temps présent.
Hydrogène mania : L’hydrogène est-il le nouveau pétrole ? d’Aline Nippert, le passager clandestin, octobre 2024
Industrie lourde, mobilité routière et aviation, chauffage des bâtiments et production d’électricité, la molécule H2 permettrait de décarboner toutes sortes d’activités polluantes. L’hydrogène incarne désormais le rêve techno-solutionniste : résoudre le problème du réchauffement climatique sans compromettre l’idéal de croissance. Face à ce consensus apparent, le monde entier s’emballe et les gouvernements débloquent des milliards pour prendre part à cette révolution annoncée.
L’hydrogène représente-t-il une solution climatique sérieuse ? Où, comment et par qui est-il produit ? Combien coûte-t-il ? De la Norvège à la Belgique, en passant par la Vendée, la Seine-Maritime, l’Hérault, le département du Nord et le territoire de Belfort, Aline Nippert nous plonge au cœur de l’industrie hydrogène française et européenne. Au fil d’une enquête inédite, elle nous dévoile les réalités – économique, politique, écologique et humaine – qui se cachent derrière une filière en plein boom.
Sans transition : Une nouvelle histoire de l’énergie de Jean-Baptiste Fressoz, Seuil, Ecocène, janvier 2024
Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Elle explique comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres.
Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?
L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la décarbonation.
Animée par Sciences critiques
Sciences Critiques est né d’un constat simple : il n’existait pas, jusqu’à aujourd’hui, de site d’information dédié exclusivement aux sciences, traitant tout particulièrement des sciences « en train de se faire », dans les laboratoires comme en-dehors – par opposition aux sciences « déjà faites » que sont les découvertes scientifiques et les innovations technologiques.
Il n’existait pas de site d’information et de réflexion associant penseurs, journalistes et citoyens, dont les contenus éditoriaux seraient entièrement consacrés au décryptage des controverses scientifiques contemporaines et, plus généralement, à la compréhension du « monde des sciences ».
Nous nous positionnons en tant que méta-média, désireux, non pas de participer à la compétition médiatique, mais d’offrir, aux passionné-e-s des sciences comme aux curieux-ses, des clés et des repères au travers de contenus originaux et de référence (tribunes libres, enquêtes, dossiers, grands entretiens, etc.).
Convaincu-e-s que l’élaboration d’une information de qualité nécessite du temps, nous nous inscrivons pleinement dans une démarche de « journalisme lent » (Slow Journalism), la seule façon, selon nous, de renouer avec les lettres de noblesse du journalisme.