Max Ducos
Poids plume
C’est l’histoire d’un vieil homme paisible qui habitait près d’une mare et adorait passer son temps à la contempler et en prendre soin comme une amie. Mais le propriétaire du terrain où vivait cet homme vint un jour lui demander de partir pour faire construire un parking à la place de la maison et de la mare.
« Et la mare ? demanda le vieil homme.
– Eh bien, vous n’avez qu’à l’emporter avec vous ! » rigola le propriétaire.
Le vieil homme prit la boutade au pied de la lettre et, comme par magie, emporte sa mare comme un tapis pour trouver un autre emplacement où vivre.
On suit le vieil homme à travers les pages espérant que quelqu’un accepte le duo.
C’est un album au trait délicat plein de poésie qui met en valeur une belle relation avec la nature, dont on ne peut se séparer. Les illustrations sont touchantes et délicatement colorées, la mare est pleine de vie bien qu’elle soit malmenée. L’idée est étonnante et originale. La provocation d’un investisseur immobilier sans scrupule devient une vraie question. Peut-on déplacer et retrouver la nature qu’on détruit ailleurs ?
Et vous, quel lieu, quel arbre, quelle plante, quelle rivière porte vos meilleurs souvenirs et reste un refuge que vous emmenez avec vous dans votre tête pour vous ressourcer ? Si on pouvait reconstituer en un dessin notre décor naturel idéal, quel serait-il ?
J’avais un dessin d’enfance qui est devenu mon jardin de référence, et comme le vieil homme, il y avait un point d’eau indispensable.
Un bel hommage à cette nature quotidienne qui berce notre équilibre et nous manque cruellement quand elle disparaît.
Gaëlle
À lire à partir de 5 ans