Naomi Klein
préface de Jade Lindgaard
LUX, 2019
L’ouragan Maria a dévasté Porto Rico en 2017 et depuis l’île a disparu des radars journalistiques européen. Pourtant, en ce moment, l’île se rebâtit et deux mondes s’affrontent. Deux utopies, l’une du côté des habitants opprimés l’autre du côté des envahisseurs oppresseurs dans une violence directement héritée du colonialisme. Si les seconds profitent du désarroi des populations locales et d’une élite que cela arrange bien pour pousser à leurs paroxysmes les inégalités déjà criantes, les premiers s’associent pour mieux reconstruire Porto Rico avec plus d’entraide et de solidarité en ne laissant pas les libertariens l’envahir pour leur seuls profits personnels.
On ne sait laquelle l’emportera cependant Naomi Klein nous permet de détecter les stratégies du choc mises en œuvre suite aux catastrophes qui surviennent à l’aide de sa grille d’analyse présentée dans son ouvrage éponyme. Celles-ci augmentant en nombre et en puissance, il est salutaire de s’intéresser au cas Portoricain pour les soutenir dans leur démarche face au capitalisme et de constater que celui-ci ne recule devant rien et qu’il est urgent de le contrer partout là où il tente de s’imposer aux détriments des populations. Ses rouages se ressemblent étrangement partout où il passe. Dans les perspectives d’un effondrement à venir, ce qu’il se passe là-bas nous prépare à la manière dont chaque classe sociale pourrait réagir.
William