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La famille Bouledogue se met en boule

par Jane Hervé

Tout jeu dit des sept familles commence avec l’une d’elles, même animale.
• Famille Bouledogue, je demande la mère.

Furia la Mamma était incapable de rester dans sa niche. Cela était dû à la fatalité de son appartenance à la race bouledogue. Elle avait atteint – comme on dit poliment – « un certain âge certain». Son agitation ne s’était pas pour autant apaisée. Légèrement décatie, elle s’était abonnée à la newsletter Howtobeyoungforever. Elle y suivait les découvertes en dermato avec la ferveur du naturaliste devant toute espèce nouvelle : araignée-paon, grenouille de verre, crabe-vampire, pieuvre rose des grands fonds. On ne sait jamais… On pourrait lui greffer un jour – si nécessaire – une peau d’araignée ou un oeil de grenouille ou une dent de crabe ou…. L’état de restauration de son visage était permanent : ici les rides glabellaires du lion de Dix-Nez-Land, là les pattes d’oie botoxées à la Nils Holgersson, ici le nez de lapin à la Bugs Bunny, là les bajoues d’écureuil Caisse-des-Pagnes regonflées à l’acide hyaluronique , enfin – ici et là – ses seins ptosés en poche de kangourou lui servaient de simple porte-monnaie. Le bistouri était devenu son outil de jardin favori et le botox son RoundUpandDown. Seuls les yeux gris de Furia dardaient sur chacun leur nature première d’arbalète. Ils n’étaient pas égayés de lentilles de contact!

De telles opérations favorisaient le contact avec la clientèle spécifique de cette femelle aux narines épatées et à l’énergie redoutable… Furia la bouledogue était réputée pour ses aboiements tous azimuts. Ils se répercutaient dans le centre de Purin-la-Garenne, d’autant que son copieux arrière-train possédait une forte capacité de résonance. Elle détestait les banlieusards et le prouvait à domicile. Elle aboyait au passage de chaque piéton devant son portail : « OUaf-oUAf-ouAF ». Elle en jaugeait le sursaut d’effroi et en millimétrait le recul. Consciente de ce don, Furia avait créé une entreprise CrisPourTous. Au fil des ans, elle s’était constituée un portefeuille de clients mécontents de tout sauf de son service. Dans son catalogue, elle offrait ses services avec trois employés (un berger allemand, un turc et un syrien) : un éventail de jappements 1ère, 2ème et 5ème classe. Le passage direct de la classe 2 à la 5 interpellait le client, dont la colère s’aggravant soudain l’incitait à une commande maximum. Dans cette offre, un panel de grincements de dents islandais à la Björk, de coups de frein du Tennessee à la Johnny Hollyday, de crissements péruviens sur quatre octaves à la Yma Sumac et d’éructations extatiques made in U.S.A. à la Janis Joplin. Furia proposait, en personne, une rage si expressive que certains de ses glapissements relevaient du chant d’un muezzin édenté. Les aboiements de la patronne, intitulés La voix de son Maîtresse (sic), étaient les plus onéreux , favorisés par sa race de bouledogue.

Furia avait proposé ses services à la chaîne de télévision privée TF33, connue pour sa rage concurrentielle. CrisPourTous faisait, grâce à elle, 60% de son chiffre d’affaires. Ses aboiements au portail ne cessèrent pas pour autant. Ils rappelaient l’existence de l’entreprise aux passants purin-la-garennois. Une publicité gratuite, d’autant que TF33 était sise à trois pâtés de maison.

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Madame la PDG compensait les méfaits du temps en se vengeant sur le plan comptable. Son porte-monnaie volumineux était clos comme un quartier de haute sécurité. Jamais de bénéfices à déclarer, toujours des impôts à contester. Au reste, le service départemental des impôts accumulait son courrier dans un dossier spécial Grincheux. Trois fois par an minimum*, Furia lui adressait une missive dont les lignes et la graphie vacillaient de plus en plus : «J’ai 67 ans. 72. 77. J’ai 81 ans. J’ai peu de ressources. Je suis sans ressources. J’ai deux dentiers : un pour le haut, l’autre pour le bas ; un pour la viande, l’autre pour les légumes ; un pour la gauche, l’autre pour la droite. Je porte des lunettes à double foyer : avec le premier, je vois tout près et compte les acariens; avec le second, je vois tout loin et je regarde la télé » . La télé, cad le tour de France en jaugeant l’accélération suspecte des néovélos de course. La télé, cad les jappements hystérisants de Vivement Dimanche qu’elle accompagnait en pétant copieusement (elle exécrait le cabot de Kocker), etc……….. Bref, Furia voyait tout partout, ne gardant une évidente phobie que pour remplir sa déclaration d’impôts.

Peu à peu, ses lettres de réclamation, célèbres au centre de recouvrement des Impôts, furent diffusées – comme modèles – dans l’intercommunalité de communes. Cette dernière lui attribua le Prix Conquicourt section Réclamations, suggéré par un éditeur en vogue de Purin-la-Garenne. Récemment, le centre reçut un dernier courrier : le faire-part de veuvage de Furia. Il était illustré par l’envol d’une autruche. Nul ne s’en étonna, vu l’âge vénérable de l’expéditrice. De fait, le centre avait été jadis soulagé par son passage à l’écrit. Auparavant– dans sa jeunesse primesautière – Furia abreuvait les fonctionnaires de coups de téléphone intempestifs à des heures indues. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’elle découvrit, exerça, puis commercialisa la remarquable capacité de modulation phonique sus-décrite.

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Oui, mais ce veuvage tout neuf du 15 janvier modifia, dès le 16 du même mois, les destinataires de ses émois. Furia harcela désormais les assurances vie-et-mort de France et des environs, aboyant régulièrement contre les unes, puis les autres, puis les unes-autres : « Ouaf, ouaf, mon mari avait pris une assurance… Mon mari, ouaf… Mon mari, ouaf …». Groupamateur, Machiffe, Mutuelles du Menteur, Banque pochetale et même les Pompes funèbres – elle avait fait une erreur de numéro – furent honorés de son appel. Impossible de trouver où Edmond Bouledogue avait souscrit un soi-disant contrat. (Mirifique car… soi-disant). Les divers assureurs, dérangés en matinale au lendemain du décès, surnommèrent la brachycéphale « Mme Monmari ». Ils n’épluchèrent pas ses revendications, doutant de leur sérieux, mais restèrent subjugués par son anticipation : Furia n’avait pas «touché un centime » avant l’incinération d’Edmond, lequel aurait souscrit une monumentale assurance-vie. Seul l’assureur Toutourisques – un stagiaire énervé – osa un : « Madame Bouledogue, votre époux est encore à la morgue. Attendez qu’il soit dans l’urne pour rechercher la police d’assurance. A moins qu’elle n’ait été brûlée avec lui!»

• Famille Bouledogue, je demande le père.

Le cher mari Edmond, contremaître chez BétonPower, était décédé sur le grand chantier de la Défense. Un accident. Il avait été enterré sous le mortier d’une bétonnière qui avait disjoncté. Il y attendait d’être désincarcéré…Depuis des années, l’engin malaxait inexorablement dans sa cuve tout et n’importe quoi : du sable, du ciment, du béton, de la chaux, des rats crevés, des chats écrasés, des limaces décomposées et même des illusions. Tout ça pour faire du bon mortier : compact, efficace, actuel. Du mortier qui immortaliserait les méconnus qui le méritaient sous cet ultime arc de triomphe. Un arc qui prolongeait, en toute simplicité, les Champs-Elysées et l’avenue de la Grande Armée. 500 litrons de béton pour pochetons tournaient là depuis des heures et des jours et des semaines, pris dans une rotation plus rapide que celle de la Terre. Un jour, l’informatique mal réglée court-circuita tout. La cuve bondée se déversa, cimentant par surprise Monsieur Bouledogue sur pied.

« Un contremaître enterré sous l’arc de Triomphe de la Défense », titra le lendemain le ParisiendesLibérés. « Un défi au soldat de la place de l’Etoile », confia Sartre dans une lettre recommandée, postée du paradis des philosophes. « Une revendication de reconnaissance pour un méconnu inconnu », écrivit subtilement Soso dans la revue L’un est fini. La presse politique, enthousiaste pour croquer le morbide, y vit un coup des services secrets de Bush, puis estima que les Russes de Poutine avaient frappé par anticipation, celui-ci n’ayant pas encore pris le pouvoir. Maisditapart jugea l’événement comme un défi réitéré à l’histoire : « Edmond Bouledogue n’était pas un opposant politique à cimenter dans les fondations d’une tour, afin que disparaisse son corps, signa Didi Pleindailes. C’était probablement un agent secret”. Tellement secret qu’il n’était même pas agent. Les féministes barbues applaudirent : « Un bouledogue en moins libère une bouledogue en plus ». Desproges fit un bon mot posthume : « Un bouledogue se met en boule de béton pour faire une bogue blague ». Ce n’était pas du meilleur goût, ni de la meilleure qualité, mais c’était la rançon de l’immortalité… La mésaventure d’Edmond entrerait à reculons dans le Malet et Isaac. Debboutdechandelle décida de financer un film. Le corps fut extirpé du ciment. Désincarcéré certes, mais difficile à incinérer avec tant de gravats agrippés.

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• Famille Bouledogue, je demande les fils.

L’itinéraire du contremaître était mal connu. L’hebdomadaire Marimonâne fit une longue enquête sur sa vie, pimentée de sketches biographiques. Ainsi Edmond Bouledogue avait fait régner avec succès une ambiance de chantier à domicile. Ses triplés monozygotes s’étaient mués en glandeurs : l’un A.dogue dans le cinéma, l’autre B.dogue dans la presse, l’autre C.dogue dans le e.book numérique. Un trio de cabots cabotins. Tout les incitait à éviter le père et ne pas se garer sur son territoire. Les rejetons s’auto-poussèrent dehors pour s’y réaliser sans y parvenir.

Le premier, A.dogue, fit un film psychanalytique complexe : Etre père sans fils ? Il traitait d’une conception néo-générationnelle avec des exemples universels : Un bouledogue peut-il être père d’un cochon, d’une coccinelle, d’un colibri, d’un cocker, d’un coati, d’un cobra, d’un coucou ou simplement d’un co-baye? (Je baille en fin de liste des “co”.) Autant de chimères. Le documentaire ne fut jamais terminé en 52’.

Le deuxième, B.dogue, lança dans la revue Ypresse – qu’il avait fondée – une série d’enquêtes sur la paternité à l’échelon européen : être père grec ou slovène, moldave ou spanish, hoquet ou sistant ? L’enquête scientifique précisait la longueur des babines pendantes, la ressemblance entre les oreilles et les huitres, l’œil plus ou moins exorbité que le pénis, les mâchoires plus ou moins musclées que les pattes, le crâne plus ou moins brachycéphale que les couilles. Le tableau exhaustif de ce chien à taureaux (bull-dog) impressionna les amateurs de molosses français, anglais et même tibétains. Le prix Bouldoguezer obtenu l’incita à étendre l’enquête sur le plan mondial : Etre père chez les Papous et les Poupas, lesYanomami et les Mamiyano, les Jésuites et les Suites de Jésus. B.dogue visait le prix Nobel de la Pas-ternité, lui qui était célibataire sans enfants (personne n’avait voulu de lui).

Le troisième, C. dogue, avait d’abord fait ses preuves comme numérologue sur Internet. Ce succès de psychologie chiffrée l’orienta ces dernières années vers le numérique. Au début, il fut désemparé par les deux uniques chiffres de cet univers. Entre O et 1, qui était père, qui était fils, le fils du père pouvait-il être le père du fils ? Où mettre les trois fils d’un père Zéro, nié jusqu’à la lie ? L’énigme arithmétique restait entière.

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Le dernier repas de famille de A.dogue, B.dogue et C.dogue, avec leur papa chef de chantier et leur maman cantatrice en aboiements, eut lieu lors de l’ouverture de la chasse. Il y eut dans les fourrés de nombreuses balles perdues. Toutes s’étaient plutôt perdues en direction du père. La grande bouffe ne se renouvela pas. Le risque parut évident de muer les fils en assassins du père, faisant disparaître jusqu’à la notion de papa. (et donc le sketch que je suis en train d’écrire, moi…).

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Bref, les trois fils du contremaître étaient d’évidents mécontents. Chacun avait ses raisons légitimes. Le plus irrité – donc le plus intéressant – restait B.dogue. Sous un pseudo, il grattait en freelance des articles à droite à gauche. Il s’échinait pour caser des néo-idées de reportage. Sa dernière proposition d’enquête était amère:

– “Du féodalisme journalistique”… Les rois avaient des héritiers à qui ils transmettaient le pouvoir par le sang. Ce bel esprit était préservé dans la presse, laquelle transmettait en famille la chance d’être gratte-papier. Fils et filles à papa, maman, tonton, tata, occupent le terrain à l’écran et sur papier et derrière le micro. Papa était grand reporter, Tonton était propriétaire de l’émission dominicale, Tata était chroniqueuse à Europe 6, Maman était chefe de rubrique à Nuit d’affaires câlines, Frérot est politicien de renom du CHPTT… Tous les rejetons avaient – c’était un hasard bien sûr – les faveurs inopinées du sort : un petit rendez-vous discret avec le rédac-chef, puis un tout petit stage qui l’était encore plus, puis un petit CDD, puis soudain un grand CDI, un micro à bouffer, une caméra à avaler, de l’info à dégueuler à la vitesse du Niagara. Le journaliste s’était auto-fabriqué avec un esprit de famille. Enfin. Certes il n’était pas franchement mauvais, il faisait ses preuves peu à peu, passant par étape du reportage nul jusqu’au prix Culluisert. Certains ressemblaient tant à leurs parents télé, que ces derniers semblaient avoir subi un lifting pour reparaître à l’écran avec les mêmes intonations de voix, les mêmes grimaces et tics et – parfois – les mêmes incompétences. C’était du copié-collé familial. Ça plaisait. Ça rassurait. Aucun journal, ni aucune émission n’accepta de cracher dans la soupe. L’article est toujours sous le coude.

B. Dogue déprimait :

– Sûr avec un père contremaître dans une entreprise du bâtiment, ce n’est pas un départ en pole position pour diriger une chaîne télé. Sauf si l’entreprise lui appartient… Alors là, l’avenir est en béton!

• FamilleBouledogue, je demande la Fille.

La fille unique, D.Doguasse, une beauté au regard de poêle à frire et au sourire boursouflé, avait toutes les faveurs de papa-maman. Une vraie synthèse en chair et en os. Elle portait dans ses mamelles épanouies tout l’avenir de la race adulée: l’allégeance à l’argent et à papa-maman et au taureau ancestral dont ils descendaient tous : le fameux “bull” en boule. Edmond Bouledogue lui avait ouvert un coffre dans lequel il avait glissé les trois fameuses assurances-vie, cinq bons à la porteuse anonyme et un petit tas de billets de 500€ (seulement haut d’un centimètre). Furia Bouledogue qui l’ignorait lui avait transmis son propre héritage d’une pêcherie dans le Bourbonnais, d’un immeuble à Hiroshima et d’un sauna au Sahara. “Tu gardes ça pour toi”, était leur leimotiv à double sens! La fine D.doguasse empochait sereinement sans dire à maman ce que papa donnait, ni à papa ce que maman transmettait, ni surtout aux frérots ce qu’elle récupérait subrepticement. L’éternel sourire béat et apaisant s’étalait sur son mufle d’une oreille à l’autre, tandis qu’elle écoutait les déboires des frangins qui ramaient dans leur vie comme sur le Yang Tse Kiang. Elle avait l’air éternel de ne jamais être au courant. Son aptitude a la dissimulation était telle qu’elle se la dissimulait parfaitement à elle-même. De la magie!
• Famille Bouledogue, je demande la bonne …

Oui, mais zut, je ne suis pas dans le jeu de cartes. Pourtant je suis la bonne à tout faire, pas la bonne à rien. Autrement dit, je suis une bonne philosophe et non pas une philosophe bonne. Je m’appelle “Bonne”, pas Bobonne, ni bonbon, ni bonbonne (C’est nul ces allitérations). Alors, je vais vous décrire cette famille de merde : aucun fils n’a voulu m’épouser, seul le paternel grimpait le soir à l’étage dans la soupente qui porte encore mon nom. « Bonne par ci, bonne par là ».
Mais moi je suis la bonne, fière de l’être et fière de mon travail. Je n’ai pas le temps de jouer au jeu des sept familles. Chaque carte des patrons – mère/père/fils1/fils2/fils3/fille – me fait dégueuler. Une par une, ça donne… La vaniteuse. L’arrogant. Les trois coincés du coeur. L’infirme de l’âme. Des torchons humains. Des porte-jarretelles…

*

(La bonne, c’est ma pomme. Moi, l’auteure esclave de mes descriptions. Je m’arrête soudain. Je reprends:)

– Je ne sais pas quoi dire des porte-jarretelles. Dans ma ferme du Larzac, les vaches n’en portaient pas. Ni les brebis. Alors, quoi… des porte-jarretelles Carrefour, non; des Trois Mousquetaires, non; des Leclercdenotaire… Tiens oui, ça irait bien de lancer un porte-jarretelle écolo… Un vrai porte-jarretelles Naturaliyaya ou plutôt Bio,C’est bon car moins cher ou plutôt Biocoop car ils ont une version coopérative du porte-jarretelles. Ils vendent même un avec un crochet pour suspendre les gants de vaisselle.

(Dix minutes après, ivre de mots, je déclame: )

– Les porte-jarretelles, finalement c’est pour les riches. La propriété, c’est du vol plané. Alors volons les voleurs. Envolons-nous… Aye, j’ai encore fait une tache sur ma blouse. Après tout je peux touttout faire. C’est ma définition.
Et la bonne fila un coup de sandale dans le jeu de cartes.

*Au moment du tiers provisionnel.

Ce texte humoristique est sous la responsabilité de son auteur. Il peut contenir des contenus décalés, lesquels ne sont pas en lien direct avec la programmation du festival.
Toute reproduction des écrits publiés est soumise à l’autorisation de l’auteur.

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