Dimanche 14 novembre 2021, 15:45-16:30,
au Ground Control, sur l’espace dédicaces
Jérôme Ségal participera à une séance de dédicaces de ses livres Tous véganes : manifeste pour un véganisme éclairé, Dix questions sur l’antispécisme et Animal radical : Histoire et sociologie de l’antispécisme, après son intervention lors de la table ronde Cause animale : la lutte écologique passe-t-elle nécessairement par l’antispécisme ?
Les livres
Tous véganes : manifeste pour un véganisme éclairé (Le Souffle d’or, 2021)
La récente pandémie de covid-19 nous a montré l’ampleur des maladies transmises par les animaux. Les produits transformés à partir de viande sont classés depuis 2015 par l’OMS comme cancérogènes. Mais il ne s’agit pas que de notre santé. Les 70 milliards d’animaux terrestres tués chaque année pour l’alimentation humaine constituent aussi la principale cause de déforestation. L’élevage produit plus de gaz à effet de serre que tous les transports réunis…
Jérôme Segal accompagne les lecteurs dans un éveil des consciences pour intégrer peu à peu le véganisme au quotidien.
Tous véganes ? est un texte court qui poursuit un objectif simple : expliquer pourquoi aujourd’hui le développement du véganisme est nécessaire, pour la planète, pour tous ses habitants, pour une utilisation plus juste des ressources, pour notre santé mais aussi pour notre plaisir car il n’est pas question ici d’une écologie punitive. L’auteur est bien conscient que ce changement ne pourra se faire du jour au lendemain et nécessitera d’importantes mesures d’accompagnement et de reconversion.
Ouvrage concis et sérieux qui s’adresse au grand public, dans un style alerte, Tous véganes ? s’appuie sur des sources officielles incontestables.
Dix questions sur l’antispécisme (Libertalia, 2021)
Fin des animaux sauvages dans les cirques, remise en cause de l’élevage (émissions de gaz à effet de serre et déforestation), prise en compte des risques sanitaires liés à l’exploitation animale (zoonoses), vidéos dénonçant la réalité des abattoirs… tout ceci donne du crédit au mouvement dit « antispéciste ».
Le mot « spécisme » n’est entré dans les dictionnaires que récemment, mais son usage se répand rapidement pour désigner des discriminations fondées sur l’espèce. Une des conséquences de l’antispécisme est le véganisme, vu comme refus de participer à l’exploitation d’animaux sensibles, capables d’une expérience subjective de la vie.
Cet ouvrage concis et percutant permet de comprendre les liens de ce mouvement avec des courants de pensée comme le socialisme, l’anarchisme et le féminisme. Il appréhende son rapport avec l’écologie, les religions et la critique du capitalisme, et finalement aborde la question de la convergence des luttes, mais aussi d’une redéfinition de la place de l’humain sur notre planète.
Animal radical : Histoire et sociologie de l’antispécisme (LUX, 2020)
L’antispécisme – la lutte contre toute discrimination fondée sur l’appartenance à une espèce animale – est plus explicitement politique que le végétarisme ou le véganisme, qui sont essentiellement des modes de vie. Dès la fin du XIXe siècle, des communautés végétariennes et des groupes de pression ont lutté contre l’exploitation des animaux, mais c’est en Grande-Bretagne, au milieu du XXe siècle, qu’une autre forme de militantisme radical est née, notamment avec la création du Front de libération animale (ALF).
Le présent ouvrage remonte aux origines de la cause animale et analyse la diversité des mouvements qui s’en réclament en étudiant de plus près l’antispécisme en France, au Canada et en Israël. L’auteur y aborde les points les plus sensibles de ce discours, tels que la comparaison entre les abattoirs et les centres d’extermination ou encore les liens avec l’esclavage et le sexisme. Il traite aussi du veganwashing, qui consiste à utiliser le véganisme pour occulter des injustices. L’ouvrage évalue ainsi les progrès de la cause animale et, plus globalement, de l’ouverture de nos sociétés aux questions liées à notre rapport aux animaux. Il a été écrit par un militant antispéciste, mais il ne s’agit pas d’un manifeste. C’est un portrait honnête fondé sur une trentaine d’entretiens et qui ne craint pas d’aborder les côtés moins reluisants du mouvement.