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Ecologie décoloniale : déplacer les récits

Samedi 5 octobre

17h45 – 19h15

Salle des mariages

 

Les interventant.es

 

Marine Calmet

© Eric Coquelin)

Marine Calmet

Juriste en droit de l’environnement et porte-parole du collectif Or de question opposé au projet Montagne d’or et à l’industrie minière en Guyane, Marine Calmet milite pour la défense des droits de la nature. Un pied en Amazonie et l’autre en métropole, elle élabore de nouvelles réponses à la crise écologique, inspirées de l’intelligence des écosystèmes et des savoirs des peuples autochtones. À trente ans, elle est présidente de Wild Legal, une association qui s’est donné pour mission d’être une école et un incubateur pour les prochains procès en défense des droits de la nature. Experte auprès de la Convention citoyenne pour le climat, elle se bat pour la reconnaissance du crime d’écocide.

 

 

© Eric Coquelin

Malcom Ferdinand

Malcom Ferdinand est ingénieur en environnement de l’University College London, docteur en philosophie politique de l’université Paris-Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO / Université Paris-Dauphine). Il a reçu le Prix de la FEP en 2019 pour Une écologie décoloniale : Penser l’écologie depuis le monde caribéen (Seuil, Anthropocène, 2019). Il est membre de l’Observatoire Terre-Monde.

 

 

 

Shela SheikhShela Sheikh

Shela Sheikh est maître de conférences à The University of London Institute in Paris. Ses recherches et son enseignement s’inscrivent dans les domaines des cultural studies post/décoloniales, des sciences humaines environnementales et de la politique internationale. Elle est engagée dans des pratiques d’édition et de publication : avec Malcom Ferdinand, elle a codirigé le numéro 1 de Plurivers : revue d’écologies décoloniales, une revue plurilingue publiée par l’Observatoire Terre-Monde. Avec Ros Gray et Jennifer Gabrys, elle est rédactrice en chef de la série « Planetarities » avec Goldsmiths/MIT Press.

 

 

 

 

Les livres

Décoloniser le changement climatiquePLURIVERS_1, Plurivers, éditions du commun, n°1, février 2024

Les destructions des écosystèmes se sont accélérées et ont exacerbé les relations de dominations entre Nord et Sud globaux. L’environnementalisme occidental, par son exclusion d’une partie des peuples de la Terre, a échoué à proposer des outils théoriques, pratiques et politiques pour véritablement confronter la crise écologique globale et construire un monde plus juste. En partant des expériences des peuples autochtones et subalternes du Sud et Nord, et des territoires anciennement colonisés y compris des « Outre-mer », Plurivers offre une approche plurielle des pensées de l’écologie allant au-delà de la modernité occidentale. Internationale, interdisciplinaire et plurilingue, cette revue permet de penser les possibilités d’action selon notre position sociale et géographique ; elle dessine différents possibles afin de faire-monde en commun à l’heure où les conditions d’habitabilité de la Terre sont en péril.

 

 

 

 

Décoloniser le droit de Marine Calmet, Wildproject, octobre 2024
Un questionnement sur les fondements du droit occidental moderne et sur la manière dont il empêche l’évènement d’un monde basé sur la justice écologique et sociale. Une porte d’entrée pédagogique et radicale pour comprendre les enjeux juridiques à l’aune des problématiques écologiques.

 

 

 

 

S’aimer la Terre : faire face à l’habiter colonialS'aimer la terre - Malcom Ferdinand de Malcom Ferdinand, Seuil, Ecocène, octobre 2024

Comment penser le plus grand scandale écologique des Antilles, cette contamination généralisée au chlordécone ?
L’écologie sera décoloniale ou ne sera pas, annonçait le livre précédent de Malcom Ferdinand. Il s’agit à présent de déployer ce cadre d’analyse pour éclairer toutes les facettes de l’une des catastrophes environnementales les plus révoltantes de la Ve République : la contamination des Antilles par le chlordécone. Cette molécule cancérigène et perturbateur endocrinien utilisée dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe des années 1970 à 1990 a causé une contamination durable, généralisée et délétère de l’ensemble des écosystèmes, y compris de leurs habitants – même
vingt ans après son interdiction.
Il faut aujourd’hui reconnaître que cette contamination est le résultat inséparable d’un ensemble de relations agroéconomiques, sociales, politiques, législatives, scientifiques, sédimentées au fil de siècles de colonisation française et d’esclavage. L’habiter colonial de la Terre a conduit à une double toxicité : un traitement différencié de la Terre et une déshumanisation des corps racisés. Aussi, S’aimer la Terre est à la fois le récit de révoltes décoloniales face à cet habiter et ses violences et la proposition d’un horizon politique visant à créer des relations à la Terre et à ses corps, portées par les principes d’égalité, de justice, de dignité et d’amour.

 

 

 

En partenariat avec L’Observatoire Terre-Monde

Observatoire terre monde OTML’Observatoire Terre-Monde est né d’une volonté partagée de mettre en lumière la diversité des enjeux écologiques inhérents aux territoires dits « d’Outre-mer ». À l’heure où l’impératif écologique nous enjoint à repenser collectivement nos manières d’habiter la Terre et de vivre-ensemble, l’Observatoire a pour vocation de constituer un lieu d’étude, d’actions et de diffusion de recherches et de connaissances autour des enjeux écologiques inhérents aux territoires « d’Outre-mer » et leurs proches régions. Les activités de l’association s’articulent aujourd’hui autour de cinq pôles thématiques qui attestent des engagements qui sont les nôtres: la recherche ; la documentation ; l’éducation ; la veille ; et le plaidoyer. À travers ces actions, nous souhaitons contribuer à instaurer un monde commun, respectueux des droits fondamentaux et dignités des êtres humains tout autant que ceux des non-humains et des écosystèmes de la Terre.

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