Samedi 19 novembre 2022, 18:30 – 20h, au Charolais club
Après un été ponctué par des événements climatiques désastreux, beaucoup de Français commencent à prendre la mesure de l’urgence écologique, signalée par les experts dès les années 1970. Malgré des données scientifiques toujours plus alarmantes, les obligations définies pour tous les pays par l’accord de Paris sur le climat et une mobilisation citoyenne croissante, la réponse politique reste trop limitée et trop lente. La question se pose alors : notre démocratie représentative peut-elle être à la hauteur de cette urgence vitale qui menace l’humanité et l’ensemble du Vivant sur Terre ? Courtermisme, vision électoraliste, poids des lobbies, bureaucratie, défiance envers les élus, les écueils ne manquent pas pour conclure par la négative et choisir la désobéissance civile. Certains seraient même tentés par un système plus « directif », qui n’hésiterait pas à restreindre les libertés individuelles. La gestion de la crise sanitaire aurait après tout montré la voie.
D’autres formes de démocratie, participative, délibérative et directe, toutes plus citoyennes et de plus en plus testées localement, parfois avec plus d’impacts que n’en a eu la convention citoyenne pour le climat, sont-elles sources d’espoir ?
Intervenant.es
- Alexandre Monnin, auteur de Politiser le renoncement (Divergences, 2022)
Professeur à l’ESC Clermont Business School en redirection écologique et design, Directeur du MSc “Strategy & Design for the Anthropocene” et Directeur scientifique d’Origens Media Lab. Docteur en philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sa thèse a porté sur la philosophie du Web. Il est le coauteur d’Héritage et fermeture (A. Monnin, E. Bonnet et D. Landivar) publié aux éditions divergences en 2021.
- Joëlle Zask autrice d’Ecologie et démocratie (Premier parallèle, 2022)
Elle enseigne au département de philosophie de l’université Aix- Marseille. Spécialiste de John Dewey et de philosophie sociale (une branche de la philosophie assez ignorée en France), elle s’intéresse aux conditions d’une culture démocratique partagée. Ses réflexions l’amènent à plonger dans des domaines aussi différents que ceux de l’éducation, l’agriculture, l’économie, l’art, les politiques publiques et bien sûr l’écologie. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, dont La Démocratie aux champs (La Découverte, 2016) et, aux éditions Premier Parallèle, Quand la forêt brûle (2019) et Zoocities (2020).
- Noms à venir
Animation : Mathilde Bouyé
Directrice, Gouvernement Ouvert et Evaluation à Démocratie Ouverte et experte sur l’innovation démocratique et transition juste pour le World Resources Institute
Les livres
Ecologie et démocratie (Premier Parallèle, 2022)
Politiser le renoncement (Divergences, 2022)
L’humanité dépend pour sa survie d’une organisation sociale et d’infrastructures qui ne pourront être indéfiniment maintenues. Pour que la Terre reste habitable, il faut organiser le renoncement, pas seulement à l’échelle individuelle, mais aussi à l’échelle de ces « communs négatifs » qui composent notre cadre de vie. Le problème est qu’on ne redevient pas facilement « terrestres » à huit milliards. Ce livre propose une politique des communs négatifs qui nous permette de penser les moyens d’un détachement anticipé et non brutal pour les populations les plus fragiles.
Notre partenaire
La mission du collectif Démocratie Ouverte est de promouvoir toutes les initiatives qui œuvrent pour gagner en pouvoir d’agir, mieux décider ensemble et mettre à jour nos systèmes politiques.
Illustration : couverture de Écologie et démocratie de Joëlle Zask