Dimanche 18 octobre 2015, 14:00 – 17:00
Sur la librairie, 1er étage
Il faut continuer de marcher
(La Martinière, 2015)
Voici un homme dont on ne soupçonne pas les innombrables vies, les multiples désobéissances dont son parcours atypique a été jalonné. Fils d’un grand résistant (dont l’une des fausses identités utilisées pendant la guerre, « Monsieur Allain », lui donnera son prénom avec deux L), Allain Bougrain Dubourg va, au grand dam de ses parents, rompre avec un parcours scolaire attendu, une vie familiale bourgeoise et confortable. À la porte de chez lui, sans même un baccalauréat en poche, il prend les grands chemins. Il est avant tout, sans se l’avouer encore, un esprit libre : fruit d’une éducation très ferme, toujours poli et mesuré, il désobéit dès que son instinct le lui commande. L’appel de la vie, de la nature et des animaux, est déjà le plus fort. Commence une vie de bohème : Allain donne des conférences sur les reptiles dans des lycées, joue les apprenti-dresseur d’ours et de chimpanzés, part sur les routes avec une sorte de zoo ambulant, son « Pavillon de la nature »… Ses échecs lui apprennent autant que les réussites. C’est par hasard qu’il échoue à la télévision, avec d’autres saltimbanques et autodidactes comme Michel Drucker, Patrice Laffont… L’insoumission ne le quitte pas. Il continue de désobéir à ses producteurs, menant des reportages-commandos sur les violences faites aux animaux, pouvant intercepter un télégramme qui aurait empêché la diffusion d’une de ses émissions… C’est lors d’une de ses missions de sauvetage qu’il fait la rencontre de Brigitte Bardot, avec qui il continuera le combat et entretiendra une relation amoureuse durant plusieurs années. Plus tard, c’est avec la chanteuse Jeane Manson qu’il aura une fille. Mais c’est évidemment aussi un destin politique et militant pour la défense des animaux, de la vie sur terre en général, aux côtés des plus grandes figures, Jacques-Yves Cousteau, Théodore Monod, Paul-Emile Victor, Nicolas Hulot… et dans tous les gouvernements, que ce soit sous Giscard d’Estaing, Mitterrand, Sarkozy ou Hollande…