Dimanche 1 octobre
12h30 – 14h
Alors que le constat de la crise écologique est aujourd’hui bien établi et accepté par une large partie de la population française comme mondiale, les conséquences inégales et injustes de cette crise sont de plus en plus documentées. En effet, à l’échelle nationale comme internationale, tandis que les populations les plus pauvres sont les moins responsables de la crise écologique, elles sont les premières victimes de ses conséquences. De plus, de nombreux travaux et analyses montrent que les systèmes économiques actuels (basés sur la croissance, le productivisme, le capitalisme, etc.) sont en grande partie responsable de la crise écologique et de la crise sociale. Ainsi, comment définir une nouvelle économie et un nouveau modèle social pour lutter contre la crise écologique tout en luttant contre la crise sociale ? Décroissance, Post-croissance, sortie du capitalisme, capitalisme et croissance verte ? Que répondre à ceux qui seraient tenter par une écologie autoritaire ?
Les intervenant.es
Geneviève Azam, économiste, est membre du conseil scientifique d’Attac. Elle a occupé un poste d’enseignante-chercheur à l’Université Toulouse Jean-Jaurès, plus particulièrement orienté sur les liens entre économie et écologie.
Basé au Chiapas, Pierre Madelin est philosophe et traducteur spécialisé dans les « humanités environnementales ». Il est l’auteur de Carnet d’estives (Wildproject, 2016) et de Après le capitalisme (Écosociété, 2017).
Agnès Sinaï est journaliste environnementale à Actu-Environnement et au Monde diplomatique notamment. Elle a fondé en 2011 l’Institut Momentum, laboratoire d’idées. Depuis 2010, elle est chargée de cours à Sciences Po sur les questions de décroissance. Elle est également titulaire d’un master de droit international
de l’environnement et d’un diplôme de permaculture et traction
animale.
Les livres
Libérer le temps, Socialter, hors-série, n° 10, 2021
La tentation écofasciste : écologie et extrême droite de Pierre Madelin (Ecosociété, 2023)
Avant de passer à l’acte, les auteurs de tueries de masse Brenton Tarrant en Nouvelle-Zélande, Patrick Crusius et Payton Gendron aux États-Unis ont rédigé un manifeste écofasciste. Pour eux, devant l’immigration et le réchauffement climatique, il faut « tuer les envahisseurs, tuer la surpopulation, et ainsi sauver l’environnement. ». L’écofascisme désigne les diverses appropriations de l’écologie au sein de l’extrême droite, alors que le lien entre écologie et thématiques identitaires risque de s’exacerber. À la frontière de l’histoire des idées, de la cartographie intellectuelle et de l’anticipation politique, La tentation écofasciste est un incontournable pour comprendre ce phénomène.
A lire aussi :
La Terre, les corps, la mort : essai sur la condition terrestre, Dehors, 2022
Faut-il en finir avec la civilisation? : primitivisme et effondrement, Ecosociété, 2020
Animé par l’Institut Momentum
L’Institut Momentum est un laboratoire d’idées et de prospective français créé en 2011 sous la forme juridique d’une association à l’initiative d’Agnès Sinaï. Il est consacré aux problématiques relatives à l’Anthropocène, aux politiques de décroissance, au risque d’effondrement et à la collapsologie.
Sources des images et des textes : Passager clandestin, Ecosociété, Seuil, Electre, Wikipédia