La rencontre
Pour introduire la 15e édition du festival, le Festival du Livre et de la Presse d’Écologie vous propose une rencontre avec Faustine Brunet, qui présentera son ouvrage Mon pays sauvage (Editions bluedot). La présentation sera suivie d’un atelier dessin et d’un goûter.
Rendez-vous le samedi 16 septembre 2017, de 16h30 à 18h30
au jardin partagé La Baleine Verte
10, rue Erard, Paris 12e
Le livre
L’accident nucléaire, dites-vous ? Mais comment en parler à de très jeunes enfants sans risquer qu’une sourde angoisse ne commence à les hanter ? Faustine Brunet, talentueuse illustratrice et narratrice à la profonde sensibilité écologique, s’est attelée à ce défi.
De centrale nucléaire, on n’en voit quasiment pas dans ce « Pays sauvage », pays qui n’abrite lui-même aucun réacteur ; habile choix graphique, car n’est-il pas vrai que, par dizaines de milliers, les victimes d’une catastrophe nucléaire peuvent n’avoir jamais vu ni entendu parler auparavant d’un site nucléaire dont elles peuvent être distantes de centaines de kilomètres ?
Tout en délicatesse et en ellipse, le récit de Faustine Brunet se passe dans une contrée dont les habitant-e-s voient passer d’étranges nuages roses, et commencent à tomber malades tandis que les animaux se font rares et les arbres décharnés. Mais les conséquences de la catastrophe nucléaire ne sont pas montrées plus avant ; quand on a quatre ou cinq ans, ça suffit bien déjà de savoir que le nucléaire est dangereux, et peut nous rendre malades…
Destinée d’abord aux enfants, l’histoire laisse place à la poésie et à l’irréel : si seulement on pouvait vraiment souffler sur un nuage radioactif pour l’éloigner vers un lieu inhabité ! Nos bambins auront bien le temps, avec quelques années de plus, de découvrir les morts, les terres inhabitables et les milliers de tonnes de déchets radioactifs pour des millénaires, les réfugiés par centaines de milliers, les mensonges d’État, …
Au terme du récit, une « happy end » aux couleurs chaudes vient rassurer l’enfant, en incarnant la possibilité que les humains ne commettent plus l’irréparable atomique, grâce aux énergies renouvelables et à un usage plus sobre de l’énergie.
Deux double-pages de jeux, conçues en partenariat avec les associations Hespul et négaWatt, leur sont également consacrées. Last but not least, une postface, écrite par la traductrice et spécialiste de Tchernobyl Galia Ackerman, vient enrichir le livre.